lundi 14 novembre 2011

L'Aficion jeune

L’Aficion Jeune par Corentin Carpentier

Les Jeunes Aficionados nîmois saluent le Prix remis à l’Aficion jeune cette année par le collectif Corrida France à divers jeunes qui ont œuvré cette année dans la défense de la tauromachie.
Aujourd'hui plus que jamais la corrida est au cœur de l'actualité. Les antis par leurs provocations, leur terrorisme intellectuel, notamment à Rodilhan, ont réussi à faire craquer certains aficionados qui ont malheureusement répondu violemment et déclenchés une gigantesque polémique.

Par l'interdiction de la corrida en Catalogne en 2010 et confirmée en 2011, ce fût un mini séisme qui secoua le monde taurin et qui a eu la conséquence de réveiller les mouvements anti-corrida jusque là en grande difficulté et en grave perte de vitesse. Depuis, le domicile de Monsieur Viard a été incendié par un groupuscule anti taurin, la première corrida formelle de Mimizan a été perturbée par le mouvement animaliste, la statue de Nimeno a été profanée lors de la Féria des Vendanges à Nîmes, et les antis se sont enchainés dernièrement à Rodilhan.

Alors aujourd'hui la situation de la corrida est-elle en train d'évoluer?
Deux réponses à cela ... NON & OUI

NON tout d'abord car malgré ce qu'essaient de faire croire les anti-corrida, le vote du parlement catalan n'est autre qu'un vote de défiance des indépendantistes catalans vis à vis du pouvoir madrilène. Ce choix politique ne dupe donc personne quand à une éventuelle remise en cause de la corrida, de plus la probable inconstitutionnalité de cette loi risque de rapidement changer la donne, de même que la victoire de la droite espagnole lors des prochaines élections.

On peut donc encore une fois s'offusquer de ces nouvelles attaques des anti-taurins à l'encontre de la tauromachie. Art faisant pourtant partie intégrante de la culture du sud de la France, de ses traditions par ses inimitables férias, et de son patrimoine par ses innombrables arènes.
Un véritable problème de respect se pose.
Comment peut-on sur la simple raison de ne pas aimer la corrida, se permettre d'essayer d'y mettre fin sans même tenir compte du fort attachement de milliers d'aficionados à cette tradition et des évènements qu'elle entraîne et qui rythment la vie de ces personnes!
Ne pas aimer la corrida est quelque chose de compréhensible et tout à fait normal car une affaire de sensibilité de chacun(e)!

Pour Victor Hugo, la corrida se résume à cela :
" Torturer un taureau, c'est beaucoup plus que torturer un animal, c'est torturer une conscience",

Pour Juan-Belmonte, 1ère figura de la tauromachie moderne sa vision de la corrida c'est :
"j'ai conçu le toreo comme l'antithèse de la lutte, de la brusquerie, de la violence, de la rapidité. J'ai éprouvé le toreo comme cadence, rythme, suavité et lenteur".

On voit ici tout la différence de sensibilité que l'on peut retrouver quand on évoque la corrida!

De tout temps la corrida a fasciné les esprits de manière positive ou négative, notamment chez les artistes, écrivains, philosophe (Federico Garcia Lorca, Montherlant, Picasso, Hemingway ou encore Francis Wolff) mais elle n'a jamais été ignorée, ce qui prouve donc son fort enracinement dans les mœurs du sud de la France. Tout cela lui a permis de résister au fil des années et maintenant des siècles.

Alors tout ceci m'amène à expliciter mon affirmation "OUI la situation de la corrida est en évolution".
Mais à mon sens en évolution positive!
Par positif je veux parler de la réaction identitaire des amoureux de la corrida le 21 Octobre dernier à Nîmes. En effet la mobilisation de près de 3 000 aficionados a été un geste fort à l'encontre des anti-taurins et tout cela dans le respect et dans la dignité, caractéristique même du peuple aficionado.

La légitimisation de la corrida passe par des arènes pleines lors de nos férias françaises, et une grosse capacité de mobilisation hors féria!
Ainsi l’intégrité de la Corrida, sa diversité, doit être respectée dans nos arènes françaises et plus particulièrement dans les arènes de 1ère catégorie, d’où seules ressortent Vic et Bayonne qui restent dignes de leur rang.
Pour cela, l’Aficion jeune doit réellement devenir le garde fou de cette culture du toro qui est la nôtre. Beaucoup de clubs taurins l’ont compris et aident à l’émergence de cette nouvelle génération d’aficionado, mais les municipalités et empresas, elles, ne l’ont pas encore tout à fait pris en compte…