Si toi aussi :
- tu ne peux pas dormir la veille d'une grande Corrida
- tu t'endors en rêvant d'être un jour torero...
- tu es prêt à faire des kilomètres pour voir une corrida !
- tu vas aux corridas avec un regard d'enfants devant un monde magique plein de couleurs et de mouvements
- tu aimes l'odeur des cigarillos dans les Arènes
- tu aimes faire coucou aux Antis qui s'ennuient au soleil
- quand le mouchoir de paseo sort, tu regardes si l'Orchestre a bien suivi
- tu as horreur de rater le paseo
- tu adores arriver avec une heure d'avance aux arènes juste pour le plaisir de voir la course se préparer
- tu as horreur des gens en retard qui arrivent pendant le Paséo et t'empêchent le voir!!
- tu aimes allumer un puro cubain au paséo
- tu tentes de déclencher une ola les jours de "no Hay billettes", mais que tu n'y arrive jamais
- tu aimes "Els Segadors" joué par la Cobla Millenaria juste avant le paseo aux arènes de Céret.
- tu aimes le paso doble "Aragona" lors de chaque paseo vicois !
- tu es impatient que 18h arrive pour entendre Pan y Toros!!!
- tu connais par cœur l'intégrale des Chicuelos à la note et à la percussion près
- tu as horreur que le même paso-doble soit joué 3 fois dans la même course...
- tu as envie de dire "achètes toi un walkman!!" aux emmerdeurs qui n'arrêtent pas de gueuler "musica!!"
- il t'arrive d'avoir non loin de toi sur les gradins une femme qui s'exclame "Ôôôô qu'il est beau le toréador"
- tu oublies toujours ton chapeau aux arènes et tu en rachète un à 5€ à chaque fois
- tu prends tes jumelles dans les Arènes pour regarder qui est présent en première et raconter les derniers potins nîmois
- quand tu as envie de partir parce qu'il ne se passe rien, tu ne le fais pas parce tu sais que tu pourrais rater la faena ou le toro de ta vie
- tu cherches des peoples dans le public lorsque la corrida est ennuyeuse...
- tu aimes ce moment où il n'y a personne sur le sable, que la porte du toril soit ouverte et que la foule retienne son souffle en attendant la sortie du toro...
- tu aimes quand le taureau fait ses premiers pas sur le sable des Arènes
- tu aimes les Banderilles en musique
- tu frissonnes quand tu vois un Miura charger la pique 3 fois sur la largeur des arènes de Nîmes!!
- tu aimes ce OLÉ rugissant de Las Ventas quand Morante torée à la véronique ou quand Juan Mora envoie un trincherazo d'antan
- tu trouves toujours aussi magique de voir le Juli inventer une faena à un toro sur lequel personne aurait mis une pièce de 5centimes
- tu aimes les silences et les oles des arènes de Séville
- tu préfères voir cinq SERIES de VRAIES passes lors d'une faena plutôt que des muletasos qui partent dans tous les sens pour faire applaudir les touristes
- quand une partie du public siffle une bonne pique toi tu te lèves et tu applaudis!!
- quand une belle faena se dessine, tu souris...
- tu soupires dès qu'un pecno siffle un avis.
- tu aimes crier à Nîmes (et même des fois ailleurs) CASAS des TOROS!
- tu aimes expliquer à un novice la beauté de la Tauromachie
- tu aimes écouter les histoires des anciens assis à côté de toi dans les gradins
- si toi aussi avant la mise à mort tu espères un Recibir...
- tu aimes demander le mouchoir bleu avec des "vueltaaaa" lorsqu'un grand toro vient de combattre.
- quand le Président refuse de céder à la pression du public pour une oreille (ou une queue) tu te lèves et tu cries PRÉSIDENT PRÉSIDENT
- tu applaudis le président BURGOA lorsqu'il refuse la seconde oreille au Juli.
- tu sais qu'à Nîmes il peut y avoir 8 oreilles coupées dans une corrida où toi tu n'as pas vu grand-chose...
- tu ne veux plus voir de Figuras mais des Matadores de Toros
- il te tarde de revoir Juan José Padilla devant des Toros ! :-)
- après la Corrida y'a Tertulia
- tu sors des Arènes en donnant des passes au vent pour expliquer à tes amis la Corrida
- après la Tertulia c'est Bodega
- à 2h du mat tu fais des desplantes au comptoir de la bodega...OLE
- tu penses toujours à 5h du matin, bien alcoolisé que tu n'arriveras jamais à te lever pour la Corrida du matin, mais que tu y arrives quand même
- tu attends tout l'hiver que la temporada reprenne!
vendredi 6 janvier 2012
Le Best Of des 100 " Si toi Aussi" de la Corrida (Partie 1)
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mercredi 4 janvier 2012
La Bulle... Souvenirs froissés
LA BULLE par Florent Moreau
Gelés nous étions. La feria elle, portait le nom de Primavera. Mais en plein Hiver, il n'y avait aucun air du Printemps annoncé. A Nîmes, il fut un temps entre 1989 et 2005, où lorsqu'arrivaient les périodes glaciales de l'année, l'arène devenait provisoirement recouverte par une Bulle gigantesque. Là-dessous s'y donnaient des courses de taureaux.
Chaque début d'année, une feria de novilladas avait lieu. Par ailleurs, de très nombreux matadors qui officient toujours à l'heure actuelle, et qui prirent l'alternative entre la fin des années 90 et le début du nouveau millénaire, sont forcément passés sous la Bulle en tant que novilleros.
Parmi plusieurs novilladas, je me souviens particulièrement d'une. C'était une nocturne en Hiver, et le bétail provenait de chez Hubert Yonnet. Dans la nuit gardoise, il faisait froid, les projecteurs éclairaient la piste mais ne transmettaient aucun ressentiment estival, loin de là. Les Yonnet étaient sérieux, âpres et rugueux. En face, Diego Urdiales fut sifflé si ma mémoire est bonne. L'accompagnaient Manuel Bejarano ainsi que Morenito d'Arles, devenu depuis banderillero. Si l'on se penche sur le tableau de chasse de ce dernier lors de sa carrière de novillero, on remarque qu'il "s'y est filé" comme on dit dans le jargon. C'était au mois de Février, l'Hiver, le froid et parfois la neige, mais il y avait des novilladas dans ces arènes temporairement couvertes.
Si l'on regarde l'historique de toutes ces ferias de Primavera, on constate qu'il y avait un peu de tout. Du "prêt-à-toréer" pour jeunes starlettes avec ou sans lendemain, il y en avait, c'est une certitude. Mais défilaient également des lots de novillos sérieux, comme ce fut le cas des Yonnet de 98. Le signe distinctif de la Primavera, c'est qu'il s'agissait d'une feria exclusivement composée de novilladas.
Puis vînt un schéma en quatre étapes.
Une année, des corridas (mixtes) furent introduites dans cette feria pour permettre à Manzanares junior de s'y produire. Les novilladas formelles avec deux compagnons de cartel de la même catégorie, ce n'était pas pour lui !
Une autre année, cette feria fut entièrement composée de corridas.
Et puis un jour, certains jugèrent la mise en place de cette Bulle trop coûteuse. Pour la dernière feria dans ces circonstances, il y avait une majorité de corridas. Mais comme un symbole, la dernière course qui y eut lieu était une novillada.
Et dans l'imaginaire, la Bulle s'envola.
Florent Moreau
http://al-toro-rey.blogspot.com
Gelés nous étions. La feria elle, portait le nom de Primavera. Mais en plein Hiver, il n'y avait aucun air du Printemps annoncé. A Nîmes, il fut un temps entre 1989 et 2005, où lorsqu'arrivaient les périodes glaciales de l'année, l'arène devenait provisoirement recouverte par une Bulle gigantesque. Là-dessous s'y donnaient des courses de taureaux.
Chaque début d'année, une feria de novilladas avait lieu. Par ailleurs, de très nombreux matadors qui officient toujours à l'heure actuelle, et qui prirent l'alternative entre la fin des années 90 et le début du nouveau millénaire, sont forcément passés sous la Bulle en tant que novilleros.
Parmi plusieurs novilladas, je me souviens particulièrement d'une. C'était une nocturne en Hiver, et le bétail provenait de chez Hubert Yonnet. Dans la nuit gardoise, il faisait froid, les projecteurs éclairaient la piste mais ne transmettaient aucun ressentiment estival, loin de là. Les Yonnet étaient sérieux, âpres et rugueux. En face, Diego Urdiales fut sifflé si ma mémoire est bonne. L'accompagnaient Manuel Bejarano ainsi que Morenito d'Arles, devenu depuis banderillero. Si l'on se penche sur le tableau de chasse de ce dernier lors de sa carrière de novillero, on remarque qu'il "s'y est filé" comme on dit dans le jargon. C'était au mois de Février, l'Hiver, le froid et parfois la neige, mais il y avait des novilladas dans ces arènes temporairement couvertes.
Si l'on regarde l'historique de toutes ces ferias de Primavera, on constate qu'il y avait un peu de tout. Du "prêt-à-toréer" pour jeunes starlettes avec ou sans lendemain, il y en avait, c'est une certitude. Mais défilaient également des lots de novillos sérieux, comme ce fut le cas des Yonnet de 98. Le signe distinctif de la Primavera, c'est qu'il s'agissait d'une feria exclusivement composée de novilladas.
Puis vînt un schéma en quatre étapes.
Une année, des corridas (mixtes) furent introduites dans cette feria pour permettre à Manzanares junior de s'y produire. Les novilladas formelles avec deux compagnons de cartel de la même catégorie, ce n'était pas pour lui !
Une autre année, cette feria fut entièrement composée de corridas.
Et puis un jour, certains jugèrent la mise en place de cette Bulle trop coûteuse. Pour la dernière feria dans ces circonstances, il y avait une majorité de corridas. Mais comme un symbole, la dernière course qui y eut lieu était une novillada.
Et dans l'imaginaire, la Bulle s'envola.
Florent Moreau
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